09/05/2014

Rewics  : entre pratico-pratique et food for thought


Avant-hier à Charleroi se tenait Rewics, les rencontres des territoires numériques innovants. Développement urbain, bidouillage, accessibilité, tiers-lieux, fracture numérique, intelligence organisationnelle, e-learning, tous ces sujets et bien d’autres étaient au programme. La médiation culturelle y était bien sûr aussi présente, par exemple à travers la web radio de Gsara-Charleroi et les présentations de Pédago-TIC a.s.b.l. sur les « innovations pédagogiques et TIC ».

La cinquantaine de stands étaient intéressants et diversifiés : impression 3D, robotique, enseignement, logiciels et solutions pour entreprises, secteur associatif. J’ai été particulièrement intéressée par ceux qui touchaient à l’éducation, comme le projet CyberPack de Numédiart / UMons. J’ai aussi profité du speed coaching d’eMarkeTIC où j’ai reçu plein de judicieux conseils pour mieux utiliser les réseaux sociaux.

Car Rewics est une occasion de s’informer et d’échanger mais aussi de s’outiller. La table ronde - débat sur les EPN m’a permis de prendre conscience des nombreuses activités de ces espaces, mais également de la disparité due aux axes de travail (et aux moyens humains et financiers) propres à chaque lieu. Le panorama des outils de veille et de management de communauté donnait des trucs et astuces utiles aussi à la bloggeuse débutante que je suis !

Les geeks vont dominer le monde mais les objets connectés risquent de nous laisser dominer


Derrière cette dramatisation, des questions importantes sur ces sujets ont été soulevées lors de deux conférences qui m’ont vraiment emballée, l’une portant sur l’Internet des objets, l‘autre sur la place des femmes dans les métiers de l’informatique.

Les objets connectés, s’ils présentent un potentiel énorme d’amélioration du quotidien (et pas seulement en termes de confort futile, mais aussi pour des secteurs essentiels comme la santé), vont poser certains problèmes que le législateur semble pour l’instant négliger. La collecte des données est devenue inévitable et se pose donc la question de l’accès et de l’utilisation de ces informations qui devraient appartenir à tous. Une autre question est celle de la valeur légale des « actes » posés spontanément au nom de leurs propriétaires par ces objets qui les représentent virtuellement. Vastes questions, abordées par Pascal Alberty et Stephan Pire, qui ne seront pas résolues de sitôt.

Autre vaste question, celle de la sous-représentation des femmes dans les TIC. Devant la place grandissante qu’occupent les technologies informatiques à tous les niveaux de notre vie, même lorsqu’on n’en a pas conscience, pourquoi laisser cette responsabilité – et ce potentiel – à seulement une moitié de la population ? Ces enjeux et ces challenges, mais aussi les initiatives qui existent pour tenter d’y remédier, ont été présentés avec un enthousiasme communicatif par l’a.s.b.l. Interface3 Namur et Bruno Schröder de Microsoft BeLux (une grosse machine, certes, mais qui a au moins le mérite de viser la mixité absolue à long terme). Ces acteurs de la plateforme « Genre-et-TIC » ont ainsi développé divers outils, dont une web-série, pour sensibiliser les jeunes et lutter contre les stéréotypes sur le monde de l’informatique et sur la place que peuvent y jouer les femmes. Sujet passionnant mais qui me fait m’écarter de l’objet de ce blog, même si les acteurs de la médiation culturelle, qui doivent créer du contenu et développer des outils pour tous, ne peuvent être réellement efficaces sans représenter la diversité et la mixité.

Cette édition 2014 de Rewics m’aura donc permis de découvrir de nouveaux outils, de nouveaux enjeux et de nouvelles pratiques, et, surtout, de me poser un tas de nouvelles questions. Rendez-vous à l’édition 2015 !


Retrouvez tous les partenaires sur le site http://www.rewics.be/

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