Rewics : entre pratico-pratique et food for thought
Avant-hier
à Charleroi se tenait Rewics, les
rencontres des territoires numériques innovants. Développement urbain,
bidouillage, accessibilité, tiers-lieux, fracture numérique, intelligence
organisationnelle, e-learning, tous
ces sujets et bien d’autres étaient au programme. La médiation culturelle y
était bien sûr aussi présente, par exemple à travers la web radio de
Gsara-Charleroi et les présentations de Pédago-TIC a.s.b.l. sur les « innovations
pédagogiques et TIC ».
La
cinquantaine de stands étaient intéressants et diversifiés : impression
3D, robotique, enseignement, logiciels et solutions pour entreprises, secteur associatif.
J’ai été particulièrement intéressée par ceux qui touchaient à l’éducation,
comme le projet CyberPack de
Numédiart / UMons. J’ai aussi profité du speed
coaching d’eMarkeTIC où j’ai reçu plein de judicieux conseils pour mieux
utiliser les réseaux sociaux.
Car
Rewics est une occasion de s’informer
et d’échanger mais aussi de s’outiller. La table ronde - débat sur les EPN m’a
permis de prendre conscience des nombreuses activités de ces espaces, mais
également de la disparité due aux axes de travail (et aux moyens humains et
financiers) propres à chaque lieu. Le panorama des outils de veille et de
management de communauté donnait des trucs et astuces utiles aussi à la
bloggeuse débutante que je suis !
Les
geeks vont dominer le monde mais les
objets connectés risquent de nous laisser dominer
Derrière
cette dramatisation, des questions importantes sur ces sujets ont été soulevées
lors de deux conférences qui m’ont vraiment emballée, l’une portant sur
l’Internet des objets, l‘autre sur la place des femmes dans les métiers de
l’informatique.
Les
objets connectés, s’ils présentent un potentiel énorme d’amélioration du
quotidien (et pas seulement en termes de confort futile, mais aussi pour des
secteurs essentiels comme la santé), vont poser certains problèmes que le
législateur semble pour l’instant négliger. La collecte des données est devenue
inévitable et se pose donc la question de l’accès et de l’utilisation de ces
informations qui devraient appartenir à tous. Une autre question est celle de
la valeur légale des « actes » posés spontanément au nom de leurs
propriétaires par ces objets qui les représentent virtuellement. Vastes
questions, abordées par Pascal Alberty et Stephan Pire, qui ne seront pas
résolues de sitôt.
Autre
vaste question, celle de la sous-représentation des femmes dans les TIC. Devant
la place grandissante qu’occupent les technologies informatiques à tous les
niveaux de notre vie, même lorsqu’on n’en a pas conscience, pourquoi laisser
cette responsabilité – et ce potentiel – à seulement une moitié de la
population ? Ces enjeux et ces challenges, mais aussi les initiatives qui
existent pour tenter d’y remédier, ont été présentés avec un enthousiasme
communicatif par l’a.s.b.l. Interface3 Namur et Bruno Schröder de Microsoft
BeLux (une grosse machine, certes, mais qui a au moins le mérite de viser la
mixité absolue à long terme). Ces acteurs de la plateforme
« Genre-et-TIC » ont ainsi développé divers outils, dont une web-série,
pour sensibiliser les jeunes et lutter contre les stéréotypes sur le monde de
l’informatique et sur la place que peuvent y jouer les femmes. Sujet
passionnant mais qui me fait m’écarter de l’objet de ce blog, même si les
acteurs de la médiation culturelle, qui doivent créer du contenu et développer
des outils pour tous, ne peuvent être réellement efficaces sans représenter la
diversité et la mixité.
Cette
édition 2014 de Rewics m’aura donc
permis de découvrir de nouveaux outils, de nouveaux enjeux et de nouvelles
pratiques, et, surtout, de me poser un tas de nouvelles questions. Rendez-vous
à l’édition 2015 !
Retrouvez tous les partenaires sur le site http://www.rewics.be/
Retrouvez tous les partenaires sur le site http://www.rewics.be/
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